Après un premier échange avec Frédéric Valletoux, le Sniil attend des mesures concrètes

Paris le 22 février 2024 – Le Sniil a été reçu par le ministre délégué à la Santé et à la Prévention, Frédéric Valletoux, ce mercredi 21 février 2024. Au-delà des simples formules de politesse, nous avons pu échanger concrètement sur la situation des infirmiers libéraux, et notamment sur la colère qui gronde au sein de la profession.

Lors de ce rendez-vous de travail, le ministre a pu prendre conscience de l’urgence des nombreux dossiers en cours (mal-être de la profession, impact de l’inflation, réingénierie du métier, vie conventionnelle, retraite, …).

Si de nombreux sujets sont à l’origine des tensions présentes au sein de la profession, la « chasse aux indus » est un sujet qui crée une forte  pression sur les Idel. Suite à notre interpellation sur le non respect des textes de la convention et des interprétations de textes par les CPAM[1], le ministre délégué va faire remonter ces dysfonctionnements auprès de la CNAM. De plus, Frédéric Valletoux souhaite mettre en place un groupe de travail avec la CNAM et les syndicats représentatifs, afin de collaborer sur la méthode de contrôle de l’exercice des infirmiers libéraux.

Conscient que notre profession est touchée de plein fouet par l’inflation, le ministre délégué estime que nous ne pouvons pas attendre la fin des négociations des médecins et des pharmaciens pour ouvrir celles des infirmiers libéraux. Le Sniil prend note de cette position et attend fermement l’ouverture de négociations très prochainement.

Parmi les autres sujets impactant la profession, nous sommes revenus sur la reconnaissance de la pénibilité de l’exercice libéral de la profession que le ministre envisage bien d’objectiver au travers d’une mission qui permettra de dépasser les seuls sondages en ligne.

Notre nouveau ministre délégué à la Santé ne semble pas avoir peur des mots et souhaite dépasser les crispations exprimées par les différents professionnels de santé, lorsqu’il s’exprime en faveur d’une consultation infirmière. Sujet porté de longue date par le Sniil, notamment au travers de la réingénierie du métier en cours. Alors que nous portons une vision plus ambitieuse de la profession[2], amenant vers davantage d’autonomie et de reconnaissance des compétences, Frédéric Valletoux affirme vouloir relancer le sujet pour aboutir dans les meilleurs délais.

A l’origine du statut d’infirmier référent[3], créé par la loi d’accès aux soins adoptée le 18 décembre 2023, Frédéric Valletoux se montre favorable à une mise en œuvre dès que possible. Le Sniil a rappelé ses intentions pour l’infirmier référent notamment lui permettre la possibilité de renouveler des soins infirmiers chroniques et la coordination des parcours notamment entre la ville et l’hôpital.

Bien que Frédéric Valletoux se dit prêt à agir rapidement, nous attendons des actes concrets, et notamment une idée plus précise des échéances, sur lesquelles il est resté vague lors de notre entretien. Afin de continuer à alimenter le dialogue auprès des pouvoirs publics, d’assurer la prise en charge des patients les plus dépendants ou polyhandicapés, le Sniil sera reçu le 27 mars prochain, auprès de la ministre déléguée chargée des Personnes âgées et des Personnes handicapées, Fadila Khattabi.

Contact presse

John Pinte, Président National Sniil

06 70 79 56 96

communication@sniil.fr


[1] Interprétations des textes par les CPAM : le Sniil monte au créneau – article – 16/11/2023

[2] Réingénierie de la profession : les premiers travaux manquent cruellement d’ambition – article – 19/05/2023

[3] Adoption de la loi sur l’accès aux soins : enfin un statut d’infirmier référent – communiqué de presse – 19/12/2023